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88 MEMOIRES nB PIERRE DE L ESTOILE.
Le vendredy troisiéme d'août, le cardinal de Gondy evêque de Paris, et l'archevêque de Lyon ont été au parlement, et ont dit qu'ils ne pouvoient accepter'la députation du conseil, vû le decret de Sorbonne et l'excommunication du Pape contre tous ceux qui auroient communication avec le roi de Navarre ; et sur ce ont avisé le légat sur ce qu'il convenoit faire C1) dans ce cas de necessité pressante.
Le samedy quatriéme du mois d'août, le légat examina sur la demande du conseil, et appella pour ses conseillers Tyrius recteur du college des jésuites, et Panigarole cordelier, ausquels il proposa le cas suivant : sçavoir si les Parisiens, contraints par la famine, encourroient excommunication en se rendant à ce prince hérétique? De plus, si les députés vers un tel prince pour le convertir, ou pour soutenir les droits de l'Eglise catholique, étoient compris en l'excommunication du pape Sixte v? A quoi les deux docteurs répondirent que non.
Le même jour, le cardinal de Gondy et l'archevêque de Lyon écrivirent au roi de Navarre qu'il lui plût leur envoyer un passeport pour se rendre à Saint-Denys, pour lui communiquer les intentions de la ville de Paris. Le Roi leur envoyé dire par leurs mémes envoyés qu'il seroit le lendemain à Saint-Antoine, où ils pourroient lui parler à loisir.
Le dimanche cinquiéme jour du mois d'août, le
(-) Ont avisé le Ugat sur ee qu'il convenoit faire : Le légat, le duc de Nemours, l'ambassadeur d'Espagne désiroient que ces deux prélats allassent vers le Roi, non pas pour traiter la paix, mais pour satisfaire le peuple et gagner du temps, en attendant les secours qi^e le duc de Parme promettoit
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